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"On n'est pas sérieux quand on a 17 ans".
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27 février 2012

Jeunesse, veux-tu réellement prendre Abstention pour épouse ?

A vous qui, en 2012, allez voter.

L'inadéquation entre l'offre politique et la demande jeune est un constat implacable en cette période de campagne. La manière dont est organisé le paysage médiatique français fait la part belle aux petites phrases et aux insultes par micros interposés. Pour des individus envisageant le passage à l'âge adulte dans un monde en crise, le principal réquisitoire qui peut être fait semble être le charisme. Nous cherchons un Grand Homme. Le retour de la Force Tranquille. La résurrection d'un Jaurès, d'un Clémenceau, d'un Blum, d'un Mendès-France, d'un Général de Gaulle... D'un Homme providentiel. Là est l'inadéquation. 

Les hommes politiques actuels, tous autant qu'ils sont, n'ont pas cette carrure. Vous imaginez De Gaulle au Petit Journal ? Mendès-France hiérarchiser les civilisations ? Une fidèle acolyte de Churchill faire du Morano dans le texte ? Je ne pense pas. Par anachronisme, certes, mais aussi parce que le niveau semble bien bas. N'a t-on pas dénoncé (moi le premier) l'ambiance de cour de récréation qui semblait enfermer la campagne présidentiel dans un carcan de médiocrité ? Où stratégie politique et injures faisaient loi ?

Pourquoi alors, aucun des candidats postulant à la fonction républicaine suprême ne pouvant tenir la comparaison avec un de ses illustres prédécesseurs à ce poste, les candidats ne se tournent-ils pas vers la deuxième voie qui s'offre à eux ? Pour sortir du marasme dans lequel la France se trouve prisonnière, proposez ! Pourquoi cela n'est-il pas déjà le cas ?

Je reste ici cohérent avec le contenu de mon article précédent. La jeunesse encore apolitique se trouve aujourd'hui séduite par l'abstention. Non seulement par manque de charisme mais aussi parce que les propositions sont trop floues, considérées comme loin d'être à la hauteur de la gravité de la situation ou se révélant même illusoires.

Cette absence de Grands Hommes oblige la jeunesse à un effort qui pourrait s'avérer salutaire s'il est réalisé. Cela pourrait obliger à lire les programmes. Je me permets d'affirmer cela car, n'ayant aucun critère de choix au vu de la pâle copie rendue dans les médias par des hommes et des femmes loin d'avoir la dimension nécéssaire à la fonction présidentielle, nous nous voyons invités constamment (moi le premier *bis*) à lire le programme pour trouver les propositions que ne contiennent pas les interventions médiatiques. 

Ainsi, par un syllogisme très personnel, le vote jeune semble lié à l'intérêt porté aux programmes, pas à la personnalité d'un(e) homme/femme qui ne correspond pas à ses attentes. Aux hommes politiques de jouer, mais vous qui allez voter, ne rechignez pas à lire les propositions. Lisez les tracts. Soyez critiques. Car c'est ainsi que la politique est riche et belle. Car c'est cela, le vote utile.

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